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22/11/2009

aller à vau-l'eau ...

 

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podcast

- Frederico Mompou -

 

 

19/11/2009

pourquoi cette pluie...

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podcast
  - Idir - Deux rives, un rêve -

 

 

Ce matin, j'ai froid jusqu'à l'os.

 

18/11/2009

Time After Time

 

" Time after time
I tell myself that I’m
so lucky to be loving you ..."

 

 

09/11/2009

too much is not enough

13h44, j'aspire à du sauvage, de l'ardent, du corps à corps.

 

04/11/2009

lumière

 

 

 

"Il vaut mieux allumer une chandelle que de maudire l'obscurité."

- Confucius -

  

30/10/2009

j'habite une douleur

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-Giuseppe Arcimboldo. 1566. "Water," Oil on wood-


Le poème pulvérisé (1945-1947)


Ne laisse pas le soin de gouverner ton coeur à ces tendresses parentes de l'automne auquel elles empruntent sa placide allure et son affable agonie. L'oeil est précoce à se plisser. la souffrance connaît peu de mots. Préfère te coucher sans fardeau: tu rêveras du lendemain et ton lit sera léger. Tu rêveras que ta maison n'a pus de vitres. Tu es impatient de t'unir au vent, au vent qui parcourt une année en une nuit. D'autres chanteront l'incorporation mélodieuse, les chairs qui ne personnifient plus que la sorcellerie du sablier. Tu condamneras la gratitude qui se répète. Plus tard, on t'identifiera à quelque géant désagrégé, seigneur de l'impossible.

Pourtant.

Tu n'as fait qu'augmenter le poids de ta nuit. Tu es retourné à la pêche aux murailles, à la canicule sans été. Tu es furieux contre ton amour au centre d'une entente qui s'affole. Songe à la maison parfaite que tu ne verras jamais monter. A quand la récolte de l'abîme? Mais tu as crevé les yeux du lion. Tu crois voir passer la beauté au-dessus des lavandes noires...

Qu'est-ce qui t'as hissé, une fois encore, un peu plus haut, sans te convaincre?

Il n'y a pas de siège pur.


- René Char -




27/10/2009

Nostalgie

A Barbara,

 

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 la nostalgie est noire et blanche...

 

 

 

 

( photo de Michael Kenna, mots d'Anny Duperey)

 

 

19/10/2009

une journée particulière

Parfois et c'est pourtant rare je ne me fixe pas d'objectif et j'erre, enfin plutôt je me laisse porter au gré de la fantaisie des choses qui m'arrivent parce qu'il arrive toujours quelque chose au fond finalement il ne peut pas ne rien se passer. J'avais dans l'idée de m'offrir un livre bien particulier, " L'odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux. Conversations avec Francis Bacon" de Frank Maubert, et bien sûr comme de coutume il n'était pas disponible, j'ai du le commander et en m'égarant dans la librairie, je suis ressortie avec la biographie de Diane Arbus et un autre petit ouvrage sympathique, Pensées provocs et autres volutes de Serge Gainsbourg, drôle de choix pour un Lundi d'Octobre bien maussade et irrégulièrement ensoleillé.

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podcast

" A dire vrai

Je suis un faussaire de compagnie

Un preneur de large

Un joueur de courant d'air

Un repris de justesse

Un éternel évadé

Un faiseur de trous

Et un casseur de verrous

Un sauteur de murs

Et un forceur de serrures"

 

- Serge Gainsbourg -

 

Pas le programme prévu, du moins le peu de prévu prévu préférant l'imprévisible et puis j'ai gambadé à travers cette ville que je connais bien croisé quelques têtes connues d'autres qui me connaissent, pour finalement échouer à une terrasse de café Grand Place leur chocolat chaud est à mourir et me suis laissée faire... C'est immense d'y arriver, plus rien n'avait d'importance mon esprit voguait d'âme en âme, j'observais flirtais légèreté de l'instant, c'est un vieil ami qui m'a ramené à la réalité, ne manquant pas d'humour il s'est assis là devant moi toujours rêveuse ne le voyant pas vraiment il s'est d'un coup mis à rire quand j'ai commencé à chantonner, complètement surréaliste et incongru mais délicieux de fraîcheur, nous sommes partis dans des confidences chaudes et intimes ne relevant pas du tout encore une fois du prévisible vu l'heure, l'endroit le contexte mais la chimie a ses mystères et pour transformer le plomb en or il n'est pas besoin de faire trop de manières, juste être à ce que l'on est et à l'autre, un moment de grâce infinie et badaboum le rappel à l'ordre le portable qui sonne de part et d'autre la logique l'efficacité le pragmatisme qui reprend ses droits à coup de vibreur intempestif. Délicieux moment en réalité mieux qu'en rêve, pour l'heure je l'aurais bien embrassé goulûment par gourmandise mais me suis retenue, suis repartie avec mes livres et le chocolat aux lèvres mais le coeur avec des petites ailes et Gainsbarre dans la tête!

 

" Nous nous sommes dit tu

Nous nous sommes dit tout

Nous nous sommes dit vous

Puis nous nous sommes tus."

 

- Serge Gainsbourg -

 

 

 

 

aller de l'avant

Découvert chez Lyse, sa superbe note "femme nouvelle", lui pique pour démarrer la semaine, pour tous et pour toutes, de l'allant de la rage de vivre d'être de dire d'agir.

 

18/10/2009

j'aime

 

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J'aime regarder écouter m'étendre apprendre comprendre aussi, j'aime la couleur la musique le bruit du vent dans les feuilles et celui du ressac, la poésie le piano la guitare les chansons à texte le poulet à la noix de coco le soleil sur ma peau les bains brûlants et parfumés la conversation le partage les rencontres le sourire les yeux qui pétillent qui expriment qui couvrent, les caresses les caresses les douces et les profondes, l'odeur de la terre du café le matin de l'encens le soir du papier d'arménie du chili con carne du vin chaud à la cannelle du N°, j'aime écrire lire deviner rêver imaginer projeter créer construire faire l'amour pendant des heures et ne rien faire du tout aussi réfléchir assise dans un fauteuil moelleux regarder un bon film dans des bras enveloppants m'inventer des histoires dans le creux de mon oreiller rayé danser danser à en perdre la tête grandir, j'aime mes fils leurs voix leurs délicates manières de me prendre dans leurs bras leurs présences leurs taquineries, j'aime le silence le repos la patience et presqu'autant la fébrilité le mouvement l'excitation, j'aime mon homme mon ange mes amis et amies mon frère ma petite soeur l'inconnu les nuits étoilées le noir l'espoir le bon bordeaux de préférence rouge les belles matières la cuisine la faire la déguster l'inventer le sexe les délires folies et autres fantaisies l'improbable l'impossible l'aventure, l'art la mode la beauté les mots l'extravagant les paysages d'Afrique noire les grands espaces l'horizon l'intimité la confiance la tendresse l'inaliénable le caractère le talent l'audace l'océan le désert les plats épicés la langue me désaltérer m'éprendre mettre au monde découvrir rugir rire à gorge déployée de bon coeur jouer entrer en contact respirer, j'aime être étonnée surprise conquise repue, j'aime aimer et l'être...

 

 

 

poétique de la rêverie

René Letourneur 1898-1990, L'Aube, musée de l'Ile de France Sceaux

- René Letourneur - Découvert chez Femme Femme Femme -

 

 

 

" Les grandes passions se préparent en de grandes rêveries."

- Gaston Bachelard -

 

 

10/10/2009

madame

27/09/2009

music for a while


 

Et avant que je ne puisse plus mettre une musique une image un extrait ou quoique ce soit d'autre de youtube sur hautetfort genre bug, j'avais enregistré cette enregistrement, c'est un morceau de notes accents graves et musicaux que j'affectionne particulièrement il convient à mon tempo du moment et ...

Just listen.

 

 

16:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : état d'âme

26/09/2009

viscéral

On se pense taillé pour la route et au delà pour pas mal d'évenements, on se pense aguérri et vieux routard on provoque transporte supporte secréte du plus profond de soi on offre donne entoure énergise insufle et puis d'un coup d'un seul sueurs philtres sentiments heures gestes souffles fluides, tout est balayé d'un décret d'un seul jugement, c'est la faillitte. Alors toute une vie bascule tout ce qu'on y a mis de ses tripes de son temps de ses rêves ses convictions ses intuitions ses errements doutes rencontres ses choix aussi, balayés d'un revers de signature en bas d'un formulaire et c'est fini, il faut alors plier bagage ranger vider classer rendre des comptes prouver résoudre et échouer. Le paysage change de ton vos interlocuteurs aussi pas de pitié, la couleur la saveur l'atmosphére tout est différent on est comme coupé à la racine on erre on se cherche on pense au pire on abandonne on se reprend on est dépossédé de soi on fait l'autruche le mur on pleure seul dans son coin démuni défait, c'est douloureux; et puis on mesure subitement que l'on est encore vivant que l'on souffre certes qu'il y a peut-être un ailleurs possible un autrement on essaie de croire de voir de sentir on renifle on serpente on escargote on cherche, d'autres n'en peuvent plus n'essaient plus déposent les armes à bout, d'autres aussi se mettent en congruence avec leur souffrance la vivent jusqu'à la lie ainsi la boivent tel un poison, chacun vit à sa manière le temps qui passe, la détresse de l'un n'est pas celle de l'autre et certaines douleurs sont indicibles même pas transmissibles, l'art ne rémédie pas à tout l'amour non plus même la lucidité parfois est une arme à double tranchant, du papier à la réalité, de l'expression au vécu de chacun au plus profond de soi seul avec lui même au fond de sa nuit il y a une sacrée différence. Parfois dans ces moments de vie si difficiles et crucifiants je regarde le monde bouger autour de moi et me sens étrangére et j'ai peur, viscéralement peur.

 

 

 

22/09/2009

"modiglianisante"


podcast
- Prélude n°1 - Turibio Santos -

 

22:10 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : peinture, musique, état d'âme

17/09/2009

j'en ai marre


podcast

 

Suis pas souvent en colère, à dire vrai je ne sais pas faire pas appris pas permis en tout cas rarissime mais de facto là en moi, et oui l'envie de tout envoyer paître tout jeter le bébé et l'eau du bain et la baignoire avec ça me prend mais en sourdine pas bon pour le corps qui encaisse, là parce que les circonstances de la journée m'en imposent parce que sans doute j'évolue et que je veux pouvoir râler lever un mot plus haut que l'autre taper du poing sortir l'artillerie je sais pas parce que sans doute il le faut pour pas imploser, comme a dit Mademoiselle Gabrielle " Puisque tout est dans la tête, il ne faut pas la perdre." Et bien oui, j'en ai marre j'en ai marre de l'hypocrisie du désespoir du défaitisme du manque de courage de la lâcheté de la petitesse du mensonge de l"injustice et de la connerie, de ma voisine qui hurle chaque minute sur mari et enfants et cela depuis plus de dix ans, du vieux de la maison de retraite en face de chez moi qui me lance des débilités quotidiennes sauf quand il chante Cloclo à tue-tête ou qu'il parle à ses pigeons de voyage, de Cheval seul un seul sait de quoi je parle, des juges corbeaux en robe noire, des huissiers pas un travail très drôle, de la mesquinerie, du petit de l'esbrouffe de la crise de la dépression de la grippe du quel temps il va faire, de ma mère et ma grand-mère mère de ma mère presque centenaire, des liens sacrés du mariage de mon rôle et je peux en prendre qu'à moi-même de tout ce que je ne fais pas ne dis pas tais retiens de mes silences mais aussi de mes dires parfois de tout et de rien de la guerre de la tyrannie la pauvreté de ces gens qui tuent et congèlent leurs enfants des monstres de mon enfance de ce désir fou de braquer une banque voir deux, de mes inventions érotiques non abouties de mes désillusions de la politique du politiquement correct, de ma coupe de cheveux de ma journée à venir de la paperasse des idées reçues de ma chatte qui rature tout ce qu'elle a à se mettre sous la griffe de la télé du bien séant, marre et j'en passe, marre en fait tout simplement, à bout.

 

 

07/09/2009

I feel Blue

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podcast


podcast


 - Cat Power -

06/09/2009

dolorosa

 

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Pendant vingt trois années passées à ses côtés je l'ai vu traverser multiples épreuves et maintes cruautés de l'existence solide et inventif. Plus jeune il avait réussi à surmonter le suicide de son frère de vingt ans par pendaison même si cela a marqué à vie toute la famille au coeur, il avait à sa manière fait face et tiré les enseignements d'un tel séisme. Il a toujours été là pour moi, une écoute active, un amour indéfectible une présence rassurante et encourageante, et une volonté tenace de me sortir de la fange psychique d'où je venais, il en fallait du courage et du sang froid pour affronter de telles horreurs de telles souffrances et nous y sommes arrivés sans doute par notre générosité réciproque et le sentiment fort qui nous animait et nous anime encore mais différemment. Voilà deux ans maintenant le chêne de cinquante quatre ans s'est écroulé terrassé par une dépression puissante et inattendue un véritable raz de marée pour lui pour moi pour nos fils. Diable que c'est difficile de voir un homme aimé se défaire devenir moins que l'ombre de lui-même, plus de mot plus de geste plus de souffle, un mort vivant grapillant le peu d'énergie possible pour se remettre à vivre. Des nuits à le prendre dans mes bras sans rien pouvoir faire d'autre livré à toutes les larmes de son corps, peut-être celles qu'il a retenues si longtemps, des jours dans le silence plombant et angoissant d'une incapacité à dire à formuler à toucher du doigt, le malaise la peur omniprésente les tremblements le corps qui lâche qui fond à vue d'oeil qui ne veut plus se lever ne veut plus bouger ne peut plus aimer, les pointes d'agression salvatrices signes d'un regain de vitalité mais criminelles dans la relation tranchantes blessantes incisives.

Deux années à lutter à tenter de comprendre à affronter la maladie tomber sept fois se relever huit, cette fichue maladie implacable et virulente si difficile pour ceux qui entourent qui aiment qui sont liés. Deux années qui marquent à jamais mais qui ont joué leur rôle celui de savoir et d'éprouver nos sentiments et notre désir l'un de l'autre notre propre parcours d'être humain. On est pas inviçible, ni plus fort que ni plus faible non plus on est souvent démuni et riche à la fois, paradoxal. L'amour la tendresse la présence de mes fils m'ont plus qu'aidés dans ce parcours du combattant, l'amitié aussi et Helenablue au plein coeur de la tourmente pour me reconnaître ne pas me perdre ne pas être emportée à mon tour, j'ai pu ainsi refabriquer une toile protectrice relationnelle tenue et invisible mais présente et importante pour moi, j'y ai fait des rencontres salvatrices, une en particulier, et j'ai pu ainsi doucement reconstruire un espace de vie dans cette ambiance mortifère qui m'a permise d'être aidante aimante et présente pouvant à loisir exprimer mes peurs mes doutes mes espoirs mes rêves aussi, pouvant nourrir ma volonté parfois mis à mal à force de douleur et préserver un équilibre pour mes enfants et ainsi ne pas perdre pied.

On ne sort pas indemne d'une telle expérience de vie, la relation en prend un coup, un sacré coup même et il faut sans aucun doute beaucoup d'imagination de créativité de volonté et d'amour pour restaurer le lien. Rien n'est impossible en soi si ce n'est qu'on ne commande pas toujours tout on est faillible sensible et pour peu que l'on soit sincère et attaché à cette sincérité la plus prés possible de son ressenti, on souffre. La vie parait bien injuste et bien cruelle aussi pourtant elle reste à mon sens à vivre, au mieux au plus prés et s'il faut courage et empathie humilité à fortes doses parfois si la légèreté nous quitte il y a toujours un possible et une ressource en soi cet inaliénable volonté d'être et d'aimer.

 

 

 

31/08/2009

bains brûlants


27/08/2009

ressac

 

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Patraque, fébrile sensation de grand vide froid aux os, profond, solitude intense et perte de repéres la mise en abîme qui pointe son lot de questionnement d'angoisse, je n'aime pas cet état d'être, me sens soudain dépossédée de moi-même et impuissante. Pas de rives à accoster, pas de branches traînantes ni de lianes où s'aggriper, la dérive implacable dans des tréfonds que je voudrais ignorer et que je ne peux qu'explorer pour ne pas être engloutie. Vivre à plein ce mal-être passager pour mieux en revenir et pour toucher du coeur ce qui me rend fragile et vulnérable; pas de bouclier dans ces marécages inconscients, pas d'armure, juste nue face à moi-même, écorchée. La sensibilité est un coffre à double fond, la richesse du pouvoir sentir et ressentir et cele aussi d'éprouver. Quand cela m'étreint et parce que je ne peux lutter seule face à mes propres démons intérieurs parfois voraces c'est dans la musique et la poésie que je puise de l'aide. Elle me permet de détourner le cours du fluide abyssal mais ne saurait le réduire à néant. Comment le pourrrait-elle, elle résonne au fond avec mes entrailles et me donne ce vertige du radeau à portée et sur lequel tout mon être s'achalle. Et puis, je sais que ce n'est qu'un passage et que pleine d'air et d'espoir d'amour à donner et à recevoir la surface va de nouveau m'apparaître. "Terre" et c'est la fin du naufrage. J'entends souvent dire qu'il faut toucher le fond pour mieux rebondir. Je ne l'ai jamais même effleuré bien trop profond pour pouvoir l'atteindre... Je pense à cet ami qui m'a dit long time ago "je n'ai pas de fond de moi-même" je ne comprends que maintenant avec l'expérience et les altérités du temps.

Toujours tu reprendras la mer, marine dans les pores les plus ancrés de ma chair à vif. La mer, vaste goût amer et horizons à perte de vue, douce drogue de ma détresse maîtrisée par la force des mots et les mouvements de l'esprit.

Mother's birthday.